Installation et autonomisation d’une ferme agropastorale et solidaire à Diaki (RDC)

Le projet s’organise autour de la construction et l’autonomisation d’une ferme agropastorale et écolo-pédagogique dans le village de Diaki, district de la Lukaya, dans la province du Congo central, en République Démocratique du Congo. Le projet se déroulera sur 3 ans. La ferme s'étendra sur 13 hectares et se basera sur différentes ressources : – L'agriculture -via la culture de feuille de manioc (aliment de base de la région, riche en glucide et fer) et le soja (riche en protéine) – L'élevage piscicole de tilapias Ce projet permettra le ravitaillement des marchés locaux mais aussi l’enrichissement qualitatif et quantitatif de l’alimentation quotidienne des habitants du territoire de Kasangulu. En effet, leurs situations socio-économiques ne leur permettent pas de se nourrir correctement. Ils souffrent ainsi de dénutrition et/ou de malnutrition chronique. En outre, ce projet s'inscrit dans la poursuite des Objectifs de Développement Durable (1, 2, 3 et 12 notamment) à l’échelle de la RDC. En effet, il favorise à la fois la disponibilité et la diversité alimentaire tout en offrant l'opportunité à la population de se procurer localement des produits de première nécessité. Il propose également des moyens pour endiguer le phénomène d'exode rural, facteur de profondes ruptures économiques, sociales et culturelles dans les provinces congolaises. Le projet est à considérer dans une démarche globale de développement du village et des environs. Il mène à la mise en place d’un programme de développement intégré et participatif du village comprenant : – l'installation d'une ferme agropastorale écolo-pédagogique – l'accès à l'eau potable et à l’assainissement – la création d'un centre médico-social.

Contexte

Régulièrement sollicitée par les populations locales, l'association des veuves, vieillards et femmes abandonnés (AVVFA) a tenu une réunion avec les habitants de Diaki et de sa région. Elle a permis d’identifier les problèmes rencontrés par les habitants dans leur vie quotidienne et de prioriser les besoins sur lesquels la population souhaitait se mobiliser. Cette réunion a fait émerger les difficultés auxquelles les populations du territoire sont confrontées. Ainsi, des problèmes prioritaires ont été identifiés. D'une part, les habitants souffrent de malnutrition. D'autre part, la mortalité infantile perdure, voire s'amplifie. Ces situations sont communes à l'ensemble du territoire. En effet, la faible production agricole ainsi que le maigre rendement de l'élevage entraînent une vulnérabilité alimentaire. Elle est mesurable au vu de la dépendance aux importations céréalières dans la région et à la difficulté quotidienne pour se procurer des produits de première nécessité sur les points de vente locaux. Les villageois ayant le plus de ressources se rendent à Kinshasa, la capitale, située à 30 Kilomètres de Diaki. Ils peuvent ainsi se ravitailler en produits alimentaires et de première nécessité. Ce phénomène aggrave les disparités sociales : seuls les plus aisés peuvent assumer les dépenses engendrées par le trajet vers Kinshasa et s’approvisionner en denrées alimentaires variées. La majeure partie de la population se contente donc des produits qu’elle trouve sur le marché local, lequel se trouve atrophié par la baisse des productions vivrières, maraîchères et animales qui touche la région et le pays. La demande locale fait ainsi émerger un besoin des paysans et exploitants locaux de s’appuyer et valoriser des pratiques liés à l'agro-écologie. Elles allient les principes de l’écologie et les savoirs des sociétés traditionnelles afin de reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels des zones de cultures et d’élevages. Les associations AVVFA et ADBEC-France ont donc recherché des solutions aux difficultés rencontrées par les villageois :

  • Les habitants se plaignent de devoir faire des kilomètres jusqu’à Kinshasa pour pouvoir s’approvisionner en denrées alimentaires et en produits de première nécessité.
  • Sur le marché local, les produits ne sont pas proposés en quantité suffisante et sont trop coûteux.
  • La sous alimentation et la rareté des denrées sont dues à une sous exploitation des surfaces arables (absence de structuration du travail de la ferme, taille des parcelles travaillés insuffisante, etc), qui entraîne un faible rendement du travail agricole.

Ainsi, cette situation, devenue très alarmante, maintient la population dans un état de malnutrition chronique (pathologie causée principalement par l’absence de nutriments essentiels et diversifiés). Elle influe directement la croissance tout en affaiblissant les défenses des individus contre les maladies les plus courantes. Le projet a été constitué pour permettre à la population de Diaki et ses alentours d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de réduire les cas de malnutrition et de carences. En effet, la ferme réduira les déficits des produits alimentaires que connait le territoire de Kasangulu et améliorera ainsi considérablement les conditions de vie de la population. L'extension du projet se fera en un deuxième temps, avec l'introduction d'une activité d’élevage porcin.

Partenaires locaux

Le projet s'appuis sur un partenariat avec une association locale agrée, expérimentée et active sur place : l’association des veuves, vieillards et femmes abandonnés (AVVFA) Il est également réalisé avec le soutien et l'appui de la collectivité territoriale de Kasangulu.

Principaux partenaires financiers

  • Region Occitanie

Objectifs du projet

Objectifs principaux :

  1. Améliorer les conditions de vie à Diaki en œuvrant pour la souveraineté alimentaire des habitants.
  2. Lutter contre la malnutrition
  3. Améliorer les connaissances et les pratiques d’agro-écologie locale

Objectifs spécifiques :

  1. Mettre en place d'une ferme polyculture agro-écologique (agriculture et élevage piscicole de tilapias). Elle créera des activités génératrices de revenus par la vente des produits (l’association payera régulièrement les salariés et les saisonniers)
  2. Produire des produits de bonne qualité nutritionnelle (riche en protéine, glucide et lipides) pour une alimentation complète et équilibrée
  3. Mettre en place un champ-pilote (ou espace expérimental) pour la formation en agro-écologie des paysans locaux et exploitants agricoles
  4. Inscrire toute production agricole dans une perspective de développement durable et de respect de l'environnement. Cette dimension tend à optimiser les ressources locales et les mécanismes naturels afin de rendre les exploitations agricoles plus compétitives et durables dans le contexte sous-régional. Ce mode de production est co-substantiel au projet dans la mesure où ses pratiques induisent une pérennité territoriale, ainsi que la capitalisation du savoir-faire acquis

Activités

  1. Mise en place d’une dynamique locale : 3 réunions de mise en place des acteurs locaux, une grande réunion publique de sensibilisation de la population et une semaine de mobilisation en porte à porte sur le projet
  2. Construction du hangar de stockage, des 3 étangs, de la sécurisation de la ferme et de la préparation de la terre
  3. Production mensuelle des feuilles de manioc, de soja tous les 3 mois et de tilapias tous les 2 mois avec une distribution et vente sur place ainsi qu’au marché local
  4. Organisation de stages d’agro-écologie : 3 ateliers/an pour les saisonniers et les 20 paysans locaux, 3 ateliers pour les 20 jeunes stagiaires du lycées agricole et les jeunes du village
  5. Entretien du hangar, des étangs et des cultures

Résultats

Résultat attendu 1 : une équipe dynamique et pérenne de 6 permanents et 20 saisonniers travaillent dans les activités agricoles et piscicoles Résultat attendu 2 : un hangar de stockage est construit et fonctionnel; des produits agricoles (feuilles de manioc et soja) et piscicoles sont produits et vendus, générant des revenus pour les travailleurs et saisonniers de la ferme ainsi que pour la population locale Résultat attendu 3 : des pratiques agro-écologiques sont mises en oeuvre et permettent d’obtenir un meilleur rendement des cultures et des étangs ainsi que des aliments diversifiés et de bonne qualité nutritionnelle qui répondent aux besoin des habitants Résultat attendu 4 : une logistique de distribution et de vente sur le marché local est installée (location d’un camion et d’un magasin de stockage sur le marché local) Résultat attendu 5 : divers publics assistent à des stages d’agro-écologie (ateliers pratiques ouverts, connaissances théoriques, etc)

Documents associés

Projet Réalisé

Date de début : octobre 2019

Date de fin : mai 2021

Pays d’intervention : République démocratique du Congo
Localité : village Diaki en République Démocratique du Congo
Secteur(s) d'intervention : Agriculture - Souveraineté alimentaire, Croissance économique - Emploi, Éducation, Enseignement - Formation, Environnement

Objectif(s) de Développement Durable

Budget : 82.972€Financeur(s) régional(aux) : Région Occitanie
Autre(s) financeur(s) : Fonds propres, Mecenats privés

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ADHÉRENT

Association pour le développement et le bien-être des congolais (ADBEC)

3 rue des Trouvères, 31270 Cugnaux

Représentant : M. Lino Medje Marques (président)

Association loi 1901 de solidarité internationale ayant deux missions principales: 1. Projets solidaires en Afrique subsaharienne (République démocratique du Congo) 2. Éducation à la citoyenneté et aux problématiques de la solidarité internationale en France (Région Occitanie)

Occitanie Coopération

Occitanie Coopération est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général, dédiée à la promotion, l’accompagnement, et le développement de programmes ou d’actions de solidarité ou de coopération internationale. Elle déploie son action autour de cinq missions : observatoire régional, animation territoriale, appui aux porteurs de projets, éducation à la citoyenneté mondiale, appui et relais des politiques publiques concernées. Occitanie Coopération fait partie des douze réseaux régionaux multi-acteurs des coopérations et des solidarités internationales implantés en France.

Informations pratiques

Bureaux
Le Périscope – Parc technologique du Canal
7 rue Hermès
31520 RAMONVILLE

La Halle Tropisme – Bureau 39
121 rue Fontcouverte
34070 MONTPELLIER

Siège
Le Périscope – Parc technologique du Canal
7 rue Hermès
31520 RAMONVILLE

Contact
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