Paroles d’adhérents : Constellation sociale revient sur sa première année d’adhésion

Irénée Deckers, coordinateur de l’association Constellation sociale, basée à Toulouse (31), nous partage son expérience après une année d’adhésion au sein du Réseau d’Occitanie Coopération.

Qui êtes-vous ? De quelle structure faites-vous partie ? Quel est votre rôle dans la structure ? 

Constellation Sociale est une association locale, créée en 2015, qui agit sur 3 plans : 

• solidarité internationale en Équateur, Birmanie et au Cameroun 
• préservation des savoirs faire et patrimoine du vivant et matériel  auprès des communautés en Équateur, Birmanie et Cameroun 
• activités ECSI et particulièrement sensibilisation à l'interculturalité via les exemples de projets portés à l'international à Toulouse, Haute-Garonne 

Aujourd'hui, je suis coordinateur de l'association. J'ai initialement fondé l'association Aide aux orphelins de Birmanie pour développer un orphelinat en Birmanie en 2009. Depuis nous avons essayé de diversifier nos activités, d'où la création de Constellation Sociale. 

À travers nos projets nous abordons les thématiques de l'autonomisation des populations,  développement des liens intergénérationnels et interculturels, environnement et éducation à la citoyenneté.

©Constellation Sociale

Pourquoi avez-vous souhaité adhérer au réseau Occitanie Coopération ? Quelles étaient vos attentes ?

Nous avons adhéré à Occitanie Coopération fin 2022 avec l'objectif principal de développer notre ancrage local, en Occitanie et en France, car avant, toute notre action était centralisée en Birmanie. 

Nous recherchions également à professionnaliser notre association notamment connaître les différentes offres de formation, l'accompagnement proposé et les activités d'Occitanie Coopération. Nous avions également l'envie de rencontrer d'autres associations et développer notre réseau. 

Dans un premier temps, nous avons bénéficié de conseils sur nos projets et notre association, lors de notre rendez-vous d'adhésion avec Laurence. Nous avons exposé nos difficultés, nos questionnements sur notre organisation interne. Nous avons bénéficié d'ateliers de formations sur le cycle de projets de solidarité internationale et sur des appels à projets comme Tandems Solidaires, cela nous a permis de créer du lien avec Occitanie Coopération.

À l’issue d’une première année en tant qu’adhérent, pouvez-vous nous dire ce que cela a apporté (ou non) à votre structure, à vos projets ? Quels enseignements en avez-vous tiré ? (apports, points positifs, points négatifs)

Être adhérent nous a permis de nous rendre compte que nous pouvions avoir des partenaires locaux.

Nous avons bénéficié de notre espace adhérent sur le site internet, nous avons pu publier des offres de services civiques. Nous avons pu interagir avec d'autres structures, voir lesquelles interviennent sur la même zone que nous. À un moment, j'avais besoin de trouver des structures qui travaillaient sur l'interculturalité, j'ai effectué une recherche dans l'annuaire régional qui référence les structures, j'ai pu créer des liens. À travers la newsletter d'Occitanie Coopération, j'ai pu connaitre les appels à projets du moment et ainsi adapter notre positionnement interne. 

Pour notre projet Tandems Solidaires, c'est lors de la présentation du dispositif que nous avons pu être mis en contact avec une enseignante d'un établissement scolaire. 

Je sais également que je peux envoyer à Occitanie Coopération mon projet de réponse à un appel à projets pour avoir une relecture en amont de la date de clôture.

©Constellation Sociale

J'ai également bénéficié du conseil en association de la part de Laurence, à travers des exemples de comment fonctionnent certaines associations. Elle nous a informé sur le “contrat aidé” et cela nous a permis de nous professionnaliser. Ça serait super d'ailleurs de développer ce service, avoir un module sur la gestion de l'association, le fonctionnement du bureau, la co-présidence, les relations entre les membres du bureau… 

Le territoire que couvre Occitanie Coopération est grand et les formations organisées sont parfois très éloignées (Montpellier) et ce n'est pas très pratique. La communication sur le lieu de formation n'était pas toujours très claire également. Si c'est loin de notre territoire, ça serait pertinent de créer un bloc de formation sur plusieurs jours. 

Je trouverai ça également bien de faire une étude sur les modèles de gouvernance des associations qui sont les bénévoles, les membres du CA, le niveau d'engagement associatif et voir les conclusions pour proposer des exemples types de fonctionnement d'associations. Puis, pourquoi pas, créer un cadre d'échanges entre ses membres associatifs pour partager les bonnes pratiques, se rencontrer et s'inspirer.

Que pensez-vous de l'accompagnement d'Occitanie Coopération ?

L'accompagnement d'Occitanie Coopération nous a permis d'avancer. Nous allons ré-adhérer en 2024. Nous aimerions également intégrer le groupe de travail sur l’Éducation à la citoyenneté mondiale animé par Occitanie Coopération, c'est ainsi que nous souhaitons nous investir dans le Réseau en 2024.

©Constellation Sociale

En tant qu’adhérent du réseau, quelle·s contribution·s à la vie associative, à la vie du réseau pourriez-vous apporter ? De quelle manière ?

Nous pourrions témoigner sur nos projets et le fonctionnement de notre association pour partager notre expérience. Nous ne sommes pas localisé dans un lieu où nous sommes en lien quotidiennement avec des associations donc c'est vrai que ça serait intéressant de savoir comment d'autres associations fonctionnent, recueillir leurs expériences pour ouvrir des discussions. 

Je dirais que pour le moment, c'est plus nous qui sommes en recherche d'outils, de ressources notamment sur l'Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale. Nous avons également créé un jeu sur le savoir faire des cultures où nous apportons des expériences très concrètes sur des idées et des pensées, mais nous sommes encore en train de travailler sur son échelle de diffusion.

Un conseil pour les structures qui souhaiteraient devenir adhérentes ?

La solidarité internationale est tout un écosystème dans lequel il faut se faire une place pour pouvoir partager ces idées. Occitanie Coopération intervient comme un facilitateur, permet la mise en réseau et la compréhension de tout cet écosystème. C'est aussi pouvoir accéder aux petites subventions pour commencer, puis gravir les échelons pour faire grandir sa structure.

Vous avez participé aux Rencontres de l’Éducation à la citoyenneté mondiale, le 11 octobre 2023 à Narbonne, qu’en avez-vous pensé ? Qu’est-ce que cet événement vous a apporté ?

J'ai trouvé la matinée des Rencontres ECM un peu longue, beaucoup de prises de parole institutionnelles où ce n'était pas possible d'intervenir. J'ai quand même apprécié les témoignages des élèves et du professeur ainsi que la facilitation graphique. 

J'ai préféré l'après-midi, où j'ai pu faire des rencontres, discuter avec les gens, découvrir des outils d'ECSI ultra pertinents.

Si le but est de créer des rencontres multi-acteurs, cela serait intéressant de créer des espaces de rencontres plus travaillés, avec un contexte facilitant pour rencontrer, échanger, de manière moins hiérarchisée avec les institutionnels. 

©Lumière de Studio / Aude Guirao

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