Paroles de volontaire : Léa, service civique au Népal sur la thématique de l’accès à l’eau

Publié le 24/07/2025

Catégorie(s) : Dispositif
Thématique(s) : Eau et assainissement Jeunesse et mobilité Volontariat

Léa a effectué une mission de service civique international au Népal auprès de l'association Biogas Sector Partnerships (BSP-Nepal), partenaire népalais de l'association Codegaz. Pendant plus de 6 mois, elle a appuyé au suivi des projets d'installation de récupérateurs d'eau de pluie à destination des familles en zones rurales et a animé des sessions de sensibilisation auprès de lycéens sur la thématique de la pollution de l'eau et de l'égalité Femme-Homme.

“J'ai aimé l'animation avec les lycéens, car ce sont des sujets qui me tiennent à cœur et j'ai aimé entendre des histoires de vie des bénéficiaires. Venir sur le terrain en tant que volontaire permet d'avoir des échanges plus sincères sur les projets.”

Peux-tu te présenter ? Que faisais-tu avant cette mission de volontariat ?

Je m'appelle Léa, j'ai 25 ans et je viens de Pau. J'ai une licence en génie chimique et génie des procédés. Avant ma mission, j'étais brasseuse et j'ai travaillé en manufacture pharmaceutique, je faisais des médicaments. Par la suite, j'ai fait du suivi de projet dans un atelier de cosmétique, d'extraction de principes actifs pour la cosmétique.

Comment as-tu entendu parler de la mission ?

J'avais déjà postulé auprès de Codegaz en 2021, sur une mission sur les biodigesteurs. Cependant, je n'avais pas été prise en raison de mon niveau d'anglais. Je suis donc retournée vivre à Pau et j'arrivais à la fin de mon CDD. Alors, j'ai candidaté une nouvelle fois sachant que c'était ma dernière année puisque j'ai 25 ans. J'ai re-contacté directement Codegaz et comme maintenant il y a une traductrice française j'ai été retenue cette année.

Pourquoi as-tu eu envie de faire ce volontariat ?

J'ai toujours eu envie de faire un service civique, de m'engager. Je voulais partir à l'étranger, vivre une expérience à l'étranger et je voulais le faire pour une bonne cause.

Quelle est ta mission ?

Je suis au Népal pour une durée de 6 mois et demi, je travaille principalement sur le projet des récupérateurs d'eau pour les familles en zones rurales, je suis en charge de l'avancement et du suivi des projets. Une autre partie de ma mission est dédiée à des interventions de sensibilisation auprès de lycéens sur la pollution de l'eau et l'égalité Homme-Femme, sur le consentement, les violences domestiques et la santé mentale. J'ai travaillé avec un médecin local pour préparer les interventions afin qu'elles soient interactives.

Codegaz est implanté au Népal depuis 2017, au départ les projets portaient sur des biodigesteurs, qui consistent à utiliser les excréments des animaux d'élevage et de les brûler pour créer du gaz. Ça fait 3 ans que Codegaz travaille sur des récupérateurs d'eau de pluie, parce que le Népal détient une grande ressource en eau, mais la population a de moins en moins accès à l'eau et ils doivent effectuer de longs trajets pour chercher de l'eau, l'équivalent d'une à deux heures aller-retour.

As-tu rencontré des difficultés durant ce service civique ?

Avant de partir, j'ai effectué mes deux journées de formations obligatoires. J'ai bénéficié de nombreux entretiens et d'échanges avant le départ, donc je savais à quoi m'en tenir et c'était plus concret. Cependant, ce n'est pas évident de se faire entendre et d'être prise au sérieux lorsqu'on est volontaire. Il faut tout le temps s'affirmer surtout en étant une femme. Les difficultés sont aussi liées à la barrière de la langue.

Qu'attendais-tu de ce volontariat ?

C'était une pause dans ma vie professionnelle pour savoir si je voulais continuer dans le génie chimique ou pas, et avoir une autre expérience. J'avais davantage d'attente sur le plan personnel que professionnel. Je cherchais à découvrir une autre culture, un autre mode de fonctionnement, pouvoir aider et découvrir d'autres problématiques. Le Népal est un pays qui bouge et qui évolue surtout au niveau des mentalités.

Es-tu satisfaite de ton expérience de volontariat ? Qu'as-tu appris ? Que penses-tu en tirer ?

Oui, je suis tombée amoureuse du Népal, de la solidarité, c'est une belle culture. J'ai aimé l'animation avec les lycéens, car ce sont des sujets qui me tiennent à cœur et j'aime entendre des histoires de vie des bénéficiaires. C'est une expérience enrichissante.

“Le service civique est un atout sur le CV, grâce à ma mission j'ai progressé en anglais. Je peux vivre à l'étranger seule en autonomie.”

Cette expérience t'a-t-elle donné envie de continuer à t'engager ?

Oui, je souhaiterais m'engager dans le domaine de l'éducation, du social et/ou dans la protection des enfants.

Qu'envisages-tu de faire après ton service civique ?

J'envisage de faire un autre volontariat et de passer des formations en lien avec l'humanitaire. Je ne souhaite pas travailler dans le génie chimique car les grosses sociétés cosmétologiques/pharmaceutiques ne mettent pas l'humain au centre de leurs politiques.

J'avais déjà un attrait pour la protection de l'environnement (énergie renouvelable). Donc, je pense faire soit un autre volontariat, soit une reprise d’études pour devenir éducatrice spécialisée jeunes enfants.

Pour aller plus loin

Occitanie Coopération

Occitanie Coopération est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général, dédiée à la promotion, l’accompagnement, et le développement de programmes ou d’actions de solidarité ou de coopération internationale. Elle déploie son action autour de cinq missions : observatoire régional, animation territoriale, appui aux porteurs de projets, éducation à la citoyenneté mondiale, appui et relais des politiques publiques concernées. Occitanie Coopération fait partie des douze réseaux régionaux multi-acteurs des coopérations et des solidarités internationales implantés en France.