Publié le 03/10/2025
L’Institut Agro-Campus de Florac a accueilli Moïse, pendant 10 mois en service civique de réciprocité, avec l’intermédiation d’Occitanie Coopération. Découvrez son témoignage !
“Ça m’a permis (…) de transmettre mes connaissances sur le développement durable aux plus jeunes. J’ai vu que c’était très important de transmettre ce qu’on connaît pour que la relève soit assurée et que le développement durable ait vraiment de l’impact.”
Peux-tu te présenter ? Que faisais-tu avant cette mission de volontariat ?
Je suis Mlagani Kodjo Moïse, je suis togolais. Avant de venir à Florac, j'étais coordinateur de projets dans une organisation qui s’appelle OJEDD – Organisation des Jeunes Engagés pour le Développement Durable au Togo. Dans cette organisation, je formais les jeunes à l'animation de projets liés au développement durable, j'accompagnais les communautés sur les questions d'adaptation au changement climatique. J'ai eu une licence en géographie, j’ai suivi des cours de développement durable ainsi que des formations en ligne avec l’Institut de la francophonie sur le développement durable.
Comment as-tu entendu parler de la mission ?
J’ai entendu parler de la mission de service civique suite à un appel à candidature que France Volontaire et l'ANVT, l’Agence Nationale de volontaires au Togo ont publié sur leur site, auquel j'ai candidaté.
Pourquoi as-tu eu envie de faire ce volontariat ?
Avant d'obtenir ma licence, j'étais engagé dans plusieurs organisations de jeunes, dont OJEDD. C'était l'opportunité pour moi d'acquérir des compétences, d'élargir mes horizons, mon engagement, de valoriser ceux que je connaissais déjà, de partager cette expérience avec d’autres personnes et d’être outillé pour mener des séances d'animation sur la thématique du changement climatique.
Dans quel état d'esprit étais-tu avant de partir ? Avais-tu des aprioris ou des craintes ?
J'ai toujours eu envie de sortir de ma zone de confort. La seule crainte que j’ai pu avoir est que les choses puissent ne pas tourner comme il faut, de ne pas être compétent et de ne pas réussir à m'adapter à la manière de penser ou de faire en France.
Avais-tu des appréhensions quant au fait de réaliser une mission en binôme ?
Au Togo, je travaillais beaucoup en équipe avec d’autres jeunes, donc pour moi c'était un appui supplémentaire. J'ai eu l’impression de me retrouver encore comme au pays, avec quelqu’un qui est habitué aux mêmes conditions de travail que moi et qui a la même façon de voir les choses que moi.
Quelle était ta mission ?
À Florac, j’appuie la promotion de la mobilité internationale dans l’enseignement agricole ainsi qu'au sein de l’Institut d’Agro-Campus de Florac, j'interviens aussi dans l’animation du réseau des élèves éco-responsables. J'ai participé à la rencontre des élèves éco-responsables, des volontaires et des enseignants de l'enseignement agricole, sur le volet de la planification en essayant de répondre à la question : Comment accompagner ces jeunes afin qu'ils réussissent leur projet ? Je travaille aussi sur l’interculturalité, le partage de la culture de mon pays et également sur l’animation du réseau des volontaires. J'ai participé à l'organisation des deux rencontres des volontaires ainsi qu'aux rencontres nationales et régionales des élèves éco-responsables de l'enseignement agricole.
J'ai pu également participer à la rencontre avec le Cneap à l'occasion du séminaire national des élèves délégués de l’enseignement agricole public.
J'ai participé à l'animation du site MoveAgri, c’est un site permettant aux jeunes du lycée agricole qui partent en mobilité pour un stage à l'étranger de partager leur expérience. J'ai participé à l'animation d'un stage Animer la coopération dans son établissement, au sein de l'Institut Agro-Campus de Florac. J’ai reçu deux distinctions :
As-tu fait des rencontres marquantes durant ta mission ? Lesquelles ?
J'ai rencontré beaucoup de personnalités de l'enseignement agricole et aussi des volontaires internationaux qui venaient du Togo, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, d’Inde, du Liban, de France et du Brésil. Avoir tous ces continents réunis et toutes ces différences culturelles, c’est un très grand carnet d’adresse et une très belle opportunité pour moi. J’ai pu également rencontrer la sous-préfète de la Lozère ainsi que la maire de Florac.
En dehors du cadre de la mission, j'ai eu la chance de rencontrer Miss France 2025 dans un centre commercial lorsque j'étais à Montpellier pour ma formation civique et citoyenne.
As-tu rencontré des difficultés durant ce service civique ?
La chose avec laquelle j'ai eu le plus de difficultés était le climat, car je suis arrivé en France en plein épisode cévenol (orages dans les Cévennes), ça n'a pas été vraiment facile au début, puis je me suis adapté.
Es-tu satisfait de cette expérience de volontariat ?
Je suis très satisfait parce qu’avant de venir en mission, je me suis fixé des objectifs pour que je puisse vraiment renforcer mes compétences en termes d'animation, développement personnel et professionnel. J’ai eu comme objectifs de créer des liens, de découvrir la culture française, d’apprendre de nouvelles choses, de comprendre comment les autres perçoivent le développement durable et comment transmettre le développement durable aux plus jeunes. Je peux dire que ces objectifs ont été atteints. J’ai beaucoup apprécié tout ce qui est en lien avec l'éducation à citoyenneté mondiale.
Qu'est-ce que cette mission t'a enseigné ?
Cette mission m’a appris le sens de la sensibilisation et de l’animation. Ça m’a permis d'avoir plus confiance en moi et de transmettre mes connaissances sur le développement durable aux plus jeunes. J’ai vu que c’était très important de transmettre ce qu’on connaît pour que la relève soit assurée et que le développement durable ait vraiment de l’impact à chaque niveau.
J'ai appris aussi que le travail collaboratif est vraiment très important si nous voulons atteindre des objectifs globaux. Et aussi, être flexible dans la planification des activités, dans le sens où, si il y a des imprévus qui arrivent, je peux avoir cette capacité à m’adapter très rapidement et atteindre les objectifs. Je peux dire que ce sont des choses que j’ai vraiment appris, j’ai aimé le faire aussi. La dynamique de l’équipe à l’institut est top !
Cette expérience t'a-t-elle donné envie de continuer à t'engager ?
Durant ma mission, j’avais déjà commencé par capitaliser si je peux le dire ainsi, parce que je travaillais toujours avec mon organisation au Togo, j'essaie de transmettre ce que j’apprends ici, avec d’autres associations au Togo en ligne, avec des collègues. Ca m’a donné cette ouverture d’esprit car avant, je n'avais pas spécialement envie de travailler dans le domaine de la coopération et de la solidarité internationales et cette mission m’a permis de m'y ouvrir.
Qu'envisages-tu de faire après ton service civique ?
J'ai postulé à des missions de VSI dans ce sens aussi, mais je n’ai pas encore eu de réponse. J’ai reçu une admission à l’institut Agro-Campus de Florac en licence professionnelle en coordination de projets éducation à l'environnement et développement en alternance.
Mon objectif est de travailler dans une organisation internationale en tant que coordinateur de projets de développement en lien avec la coopération internationale et l'adaptation au changement climatique. Si je ne trouve pas d'emploi directement après ma licence, j'aimerais continuer en master dans le domaine de la construction et de l'habitat durable.
Pour aller plus loin :
Occitanie Coopération, en tant que structure d’intermédiation de Service civique, accompagne des associations, des établissements scolaires et des collectivités dans l’élaboration et la mise en œuvre d’offres de missions de volontariat de coopération et de solidarité internationale, en France ou à l’international.
Depuis 2010, la loi relative au Service Civique permet à tous les pays accueillant des volontaires français d’envoyer également des jeunes en France pour effectuer un engagement de Service civique : il s’agit du principe de réciprocité. On parle alors de Volontariat de Service civique de réciprocité.
Occitanie Coopération est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général, dédiée à la promotion, l’accompagnement, et le développement de programmes ou d’actions de solidarité ou de coopération internationale. Elle déploie son action autour de cinq missions : observatoire régional, animation territoriale, appui aux porteurs de projets, éducation à la citoyenneté mondiale, appui et relais des politiques publiques concernées. Occitanie Coopération fait partie des douze réseaux régionaux multi-acteurs des coopérations et des solidarités internationales implantés en France.
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