Publié le 04/12/2025
L’Institut Agro-Campus de Florac a accueilli Moïse, pendant 10 mois en service civique de réciprocité, avec l’intermédiation d’Occitanie Coopération.
“Faire un volontariat de service civique ça te permet de voir ta vie sous un autre angle. Si tu ne sais pas ce que tu dois faire, ça te permet de voir le chemin que tu dois prendre.”


Peux-tu te présenter ? Que faisais-tu avant cette mission de volontariat ?
Je suis Zoule Kifouli Cakpo, je viens du Bénin. Avant de partir en mission de service civique, j’étais engagé dans plusieurs associations de jeunes :
De base, je suis agronome, j'ai une licence en sociologie rurale et vulgarisation agricole, donc c'était un domaine que je connaissais. J'étais engagé dans une autre association Ami des sans voix, en lien avec la justice pour les droits humains.
Dans l'ONG AE7, j’étais chargé des relations extérieures dans le département du business development où je devais trouver des partenaires extérieurs pour pouvoir développer les projets. Dans l'ONG Save Our Planet, j'étais un membre actif. Dans l'ONG Ami des Sans Voix, j'étais chargé des programmes au niveau de la coalition nationale des jeunes pour l'accès à la santé.
Comment as-tu entendu parler de la mission ?
La fiche de mission a été envoyée dans le groupe de l’université. J'ai trouvé qu’elle était en lien avec plusieurs de mes compétences acquises durant mes expériences associatives, j'ai donc postulé.
Pourquoi as-tu eu envie de faire ce volontariat ?
Je voulais vivre une expérience interculturelle unique, développer de nouvelles compétences, mais aussi mettre mes compétences au profit d’une organisation. J'avais également envie de découvrir la France et de me créer un réseau pour mon avenir professionnel.
Dans quel état d'esprit étais-tu avant de partir ? Avais-tu des aprioris ou des craintes ?
Au début j'avais une crainte, parce qu'on m'avait dit qu'il y avait beaucoup de racisme en France, mais d’un autre côté, mon côté aventurier me disait que ça allait bien se passer. Je craignais aussi l'hiver, mais finalement je m’y suis bien adapté.

Avais-tu des appréhensions quant au fait de réaliser une mission en binôme ?
Je savais que j'allais être en binôme avec quelqu'un de mon âge. J’avais un petit peu peur de la différence culturelle, que ça puisse affecter notre relation, qu'il y ait des quiproquos parce que ce n'est pas toujours facile de travailler à deux. Mais tout s'est bien passé, sans accro.

Quelle était ta mission ?
J'appuyais aussi la gestion du site MoveAgri, qui consistait à valoriser les expériences de mobilité des jeunes français et des volontaires internationaux.
J’ai animé des ateliers principalement lors du séminaire des écoresponsables : sur la réalisation des vidéos, sur les ODD auprès de jeunes lycéens. A l'occasion de la journée internationale des droits de la femme, on a fait des activités à l'Ancr'ier après un ciné-débat “être agricultrice en France et en Europe : qu'es-ce que ça implique ? ”. On a également animé un atelier sur l'interculturalité. J'étais aussi en appui au chargé de communication de l'Institut Agro Campus de Florac.
Ces missions m'ont vraiment plu, elles m'ont permis d'élever mon niveau en communication, je croyais que je maîtrisais déjà tous les rouages de Canva, mais enfaite ce n'était pas le cas. Avec la charte graphique de l’Institut Agro Campus de Florac, j’ai pu développer mes compétences dans l'utilisation de Canva. Je me suis amélioré dans le montage des vidéos que ce soit avec CapCut sur les mobiles ou bien également sur le PC avec Adobe Pro, que je ne maîtrisais pas du tout avant de venir en mission de service civique.
On a réalisé une vidéo youtube sur l'ECM du point de vue des Suds disponible sur la chaîne de l'Institut Agro Campus de Florac.
Quelles sont les différences qui t’ont le plus marqué à ton arrivée en France ?
Qu'est-ce qui t'a le plus plu dans ta mission et ton séjour ?
Ce que j'ai le plus aimé c'est travailler avec les associations locales, parce que ça m'a permis de comprendre beaucoup de choses au niveau professionnel, je pourrais utiliser cette expérience lors de ma reprise d'études. J'ai par exemple travaillé avec un lycée sur la gestion du site MoveAgri.
Ce que j'ai aimé aussi, c'est découvrir les différents sites, les différentes montagnes en Lozère. J'ai découvert des villes comme Bordeaux, Grenoble, Toulouse, Montpellier, Arcachon, j'ai vu la dune du Pilat, que j'ai vraiment aimé. Florac est aussi une belle ville, c'est magnifique en été.
As-tu fait des rencontres marquantes durant ta mission ?
J'ai rencontré le directeur de l'ONG Eau pour la vie avec lequel on est en train de mettre en place un projet de chantier de solidarité des jeunes entre des jeunes français et des jeunes béninois. J'ai rencontré d'autres jeunes à l'occasion de divers rassemblements de volontaires avec lesquels nous sommes en train de créer une association internationale pour réaliser plusieurs projets de mobilité et des projets de développement sur nos territoires respectifs.

As-tu rencontré des difficultés durant ce service civique ?
Non, je ne dirais pas que j’ai rencontré des difficultés. A mon arrivée, il y avait beaucoup d’informations que je devais assimiler, j’avais vraiment du mal, mais avec le temps ça s’est fait. Sinon, je ne dirais pas que j’ai eu des difficultés, j'avais des tuteurs pour m’accompagner.

Es-tu satisfait de cette expérience de volontariat ?
Oui, je suis très satisfait de mon expérience. Tous mes objectifs ont été atteints, comme par exemple, découvrir la France, même si je n’ai pas fait la totalité, j’ai découvert ce que je pouvais. J'ai pu monter en compétence que ce soit au niveau de la communication, de l’animation de groupe et également en gestion de projets et le sens des responsabilités. Au niveau des compétences personnelles, je voulais davantage travailler sur moi-même, notamment ma relation avec les autres.
Qu'est-ce que cette mission t'a enseigné ?
Lors des réunions d'équipe que nous faisions chaque semaine, j'étais étonné de voir que l’équipe cuisine était présente, ce n'est pas quelque chose qui se fait chez nous. J'ai trouvé ça intéressant d'intégrer la totalité de l'équipe pour tous avancer dans le même sens.
Qu'envisages-tu de faire après ton service civique ?
Je voudrais faire un BTS en aquaculture en Lozère et poursuivre avec un master. Je pourrais continuer directement avec le master si j’étais chez moi mais en tant qu'étudiant étranger, je devrais reprendre avec la L3, ce qui serait le moyen de me former dans une autre spécialité qui faisait partie de ma formation de base qui est l'agronomie. Donc après le BTS, j'aimerais bien continuer avec un master en agro-écologie pour vraiment avoir les compétences que je vise et être beaucoup plus dans la consultation que ce soit national ou international.
Recommanderais-tu cette expérience ?
Faire un volontariat de service civique, non seulement ça change, mais ça te permet de voir ta vie sous un autre angle. Si ton avenir est flou et que tu ne sais pas ce que tu dois faire, ça te permet de voir le chemin que tu dois prendre.
Pour aller plus loin :
Occitanie Coopération, en tant que structure d'intermédiation de Service civique, accompagne des associations, des établissements scolaires et des collectivités dans l'élaboration et la mise en œuvre d'offres de missions de volontariat de coopération et de solidarité internationale, en France ou à l'international.
Depuis 2010, la loi relative au Service Civique permet à tous les pays accueillant des volontaires français d'envoyer également des jeunes en France pour effectuer un engagement de Service civique : il s'agit du principe de réciprocité. On parle alors de Volontariat de Service civique de réciprocité.
Occitanie Coopération est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général, dédiée à la promotion, l’accompagnement, et le développement de programmes ou d’actions de solidarité ou de coopération internationale. Elle déploie son action autour de cinq missions : observatoire régional, animation territoriale, appui aux porteurs de projets, éducation à la citoyenneté mondiale, appui et relais des politiques publiques concernées. Occitanie Coopération fait partie des douze réseaux régionaux multi-acteurs des coopérations et des solidarités internationales implantés en France.
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