Toulouse-Kimusu : échanges autour de la pollution de l’eau | Tandems Solidaires

Toulouse (31), Haute-Garonne

Contexte du projet

L’association Digijeunes a été lauréate du dispositif Tandems Solidaires avec son projet « Toulouse-Kisumu : échanges autour de la pollution de l'eau ». En partenariat avec l'école élémentaire Lapujade à Toulouse et l'école Kibos Research Primary au Kenya, ce projet s’inscrit dans une démarche d'échange interculturel autour de la problématique de la pollution de l'eau. Le projet s'appuie sur des ateliers ludiques et numériques pour explorer la question de l'accès à l'eau potable, les sources de pollution et les solutions locales.

Objectifs pédagogiques

Les objectifs pédagogiques sont :

• Sensibiliser à la solidarité internationale et à l’interculturalité ;
• Comprendre l’impact de la pollution de l’eau sur les communautés locales ;
• Savoir repérer des phénomènes de pollution en rapport avec un lac, une rivière ;
• Apprendre à manipuler des composants électriques pour la construction de capteurs d’eau ;
• Savoir utiliser des dispositifs de mesure lors d’une sortie de terrain afin de corroborer des observations au sujet de la pollution de l’eau.

Activités menées

Séance 1 – Introduction à la thématique et découverte interculturelle

La première séance a permis d’introduire le projet aux élèves de l’école élémentaire Lapujade et de rencontrer les élèves du Kenya. Ils ont amorcé les échanges grâce à l’utilisation de quizz de présentation des élèves et des écoles. À travers ces quiz et des échanges en visioconférence, les élèves ont pu découvrir la vie quotidienne de leurs pairs, leurs écoles respectives, mais aussi rencontrer les intervenants du projet, dont des facilitateurs kényans. Des vidéos de présentation préparées de part et d’autre ont été partagées pour introduire les contextes culturels. Malgré quelques difficultés techniques, les élèves ont montré beaucoup de curiosité et certains ont même tenté de s’exprimer directement en anglais. Cette première rencontre a favorisé une dynamique interculturelle et un enthousiasme pour la suite du projet.

Séance 2 - Découverte de la situation au Kenya et comparaison avec Toulouse

La deuxième séance a permis d’explorer plus en profondeur le sujet principal du projet : la pollution de l’eau. Les élèves ont assisté à une intervention d’un facilitateur kényan, qui leur a présenté les enjeux de la pollution du lac Victoria. Cette présentation a permis de faire émerger des comparaisons avec la situation à Toulouse, notamment sur la Garonne et le canal du Midi. Les échanges ont fait ressortir les différentes causes de la pollution et les impacts sur les communautés locales. Si certains élèves ont trouvé la présentation un peu longue, ils ont montré un intérêt manifeste pour les discussions, particulièrement lorsqu’il s’agissait de trouver des points communs et des solutions partagées.

Séance 3 - Observations de terrain autour de la Garonne et du lac Victoria

Cette séance a été consacrée à des sorties terrain à Toulouse et à Kisumu. À Toulouse, les élèves se sont rendus sur les berges de la Garonne pour observer les phénomènes liés à la pollution : érosion, déchets plastiques, réseaux d’eaux usées, mais aussi les espèces vivantes présentes (oiseaux, crustacés). En parallèle, les élèves kényans ont exploré les abords du lac Victoria. Les observations ont été notées et restituées sous forme d'affiches, illustrées de photos prises sur place. Les élèves ont été particulièrement mobilisés lors de cette sortie, qu’ils ont citée comme l’un des moments forts du projet. L’activité a permis de lier concrètement les apprentissages en classe à l’environnement réel.

Séance 4 - Manipulations scientifiques : construction et test de capteurs d’eau

Les élèves ont été initiés à la construction de capteurs de température et de conductivité de l’eau, avec une approche scientifique et manuelle. Ils ont manipulé des composants électriques simples pour assembler les dispositifs, puis testé leur fonctionnement avec différents mélanges liquides. Une deuxième sortie sur les berges de la Garonne a permis de tester les capteurs d'eau en conditions réelles, par petits groupes. Les élèves ont pu mesurer la température et la conductivité de l’eau et comprendre leur lien avec les indicateurs de pollution. Cette activité a été très appréciée pour son aspect concret et technique, et a permis aux élèves de développer des compétences en bricolage, électricité et raisonnement scientifique.

Séance 5 - Restitution, quiz interculturel et évaluation finale

La dernière étape a permis de clôturer le projet par une séance d’évaluation ludique et participative. Les élèves des deux pays ont conçu des quiz sur les apprentissages réalisés, puis se sont défiés mutuellement via un jeu de type Kahoot. Chaque classe avait préparé des questions sur les types de pollution, leurs causes et les observations de terrain. Ce moment a aussi été l’occasion d’échanger sur les ressentis des élèves. Beaucoup ont mentionné leur enthousiasme pour les activités de terrain et les manipulations, et un peu plus de difficulté avec la durée des échanges en visio. Les élèves ont également exprimé leur intérêt pour les échanges culturels et les réalités de leurs homologues kenyans. Cette séance a permis de mesurer les acquis, mais aussi de valoriser l’implication de chacun.

Bilan / Résultat

Le projet a permis aux élèves de mieux comprendre les enjeux de la pollution de l’eau, tout en développant des compétences scientifiques, numériques et interculturelles. Les échanges avec le Kenya, les sorties sur le terrain et les manipulations pratiques ont fortement motivé les élèves. Le projet a été valorisé lors d’événements publics et a suscité un réel intérêt des deux côtés.

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Témoignages

As the founder and executive Director of Bright Future Kenya, the exchange program between students in Kenya and France pleased me because it strengthened the international relationship between Kenya and France. The project deepened knowledge of foreign cultures because the participants were able to explain their cultures in detail. Besides, the participants promised to protect water sources from pollution, such as Lake Victoria in Kenya and Garonne river in France, this will therefore be a good way of fighting climate change. Moreover, participation certificates received by the participants built their self esteem and they will always be lead climate Champions. - Collins OCHIENG, Bright Future Kenya

Dans notre classe de CM1, ce projet a déclenché tout d'abord une prise de conscience quant aux liens entre consommation et pollution. Cela a permis de retracer le chemin des polluants ; en reliant les différentes étapes (notamment en ce qui concerne la pollution des micro-plastiques), là où avant, les élèves ne percevaient pas le lien entre le début et la fin de la chaîne du phénomène de pollution (comment un déchet jeté quelque part peut-il finir dans la Garonne sous une forme altérée, et donc potentiellement plus polluante). Le fait de comparer les deux situations, en France et au Kenya, a mis en évidence le caractère mondial du phénomène pour les élèves. De plus, les moments de liaison avec les élèves de Kisumu ont permis aux élèves de rendre concret les différences et les similitudes des vies d'écoliers dans des endroits aussi éloignés ( nourriture, locaux, habitudes, abords de l'école, etc...). - Matthieu MILLET, enseignant à l'écolé élémentaire Lapujade

Le + du projet